humanisme

Condorcet - Conseils à sa fille

Nicolas_de_Condorcet.PNGCondamné à mort, Nicolas de Condorcet a écrit des conseils pour sa fille, alors petite enfant. Ces conseils, malgré le vocabulaire et le style qui datent l'époque de la rédaction, sont tout à fait d'actualité. Comme beaucoup de ce que Condorcet a écrit ou pensé.
Si je publie, dans ce blog consacré à l'inégalité, ces conseils, c'est parce qu'ils sont tout empreints de cette conviction profonde que les humains sont tous égaux. Lorsqu'il dit à sa fille qu'il convient de secourir les autres, il l'avertit aussi « n'oublie jamais que celui qui reçoit est par la nature l'égal de celui qui donne », une phrase si proche du titre même de ce blog, et que je découvre. En termes d'égalité, et vous le remarquerez en lisant ces conseils, Condorcet aurait tout aussi bien pu donner les mêmes à un fils. Rien dans ce texte ne permet de penser qu'il fait une différence entre les hommes et les femmes, que ce soit par nature ou par rôle social. D'ailleurs, il venait de travailler à une constitution pour la France où il donnait le droit de vote aux femmes (...qui ne l'ont réellement eu qu'en 1945). Cette notion de l'égalité des humains « par la nature » s'oppose en tous points aux conceptions de son époque où, justement, la nature était représentée dans une organisation en forme d'échelle où tout le monde ne se valait pas, à commencer par la femme, classée seconde. Le monde terrestre était conçu selon la hiérarchie céleste, il était conçu sur la base d'une inégalité par essence et par nature entre les êtres.

L'entraide pourrait être un délit ?

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CedricHerrou.pngCédric Herrou est agriculteur dans la vallée de La Roya, lieu de passage pour les migrants et les réfugiés africains et moyen-orientaux qui, arrivés en Italie, cherchent à rejoindre la France soit pour y rester soit pour y transiter vers un autre pays où ils pensent pouvoir s'installer.
Après plusieurs interpellations et le refus du parquet de poursuivre, considérant que ses motivations étaient humanitaires et désintéressées, il a finalement été condamné en février 2017 à 3.000 euros d'amende avec sursis, puis, le parquet jugeant la condamnation trop légère, à 4 mois de prison avec sursis par la Cour d'appel et à 1.000 euros de dommages intérêts à la SNCF pour avoir essayé de loger une cinquantaine de migrants dans une colonie de vacances désaffectée de la compagnie.