Je ne connaissais pas « Le Roi et l'Oiseau », un manque impardonnable au regard du thème, de son traitement et de la conclusion de ce dessin animé.
Il nous parle en effet d'inégalité dans une superbe métaphore de la ville, ville-haute et ville-basse, avec ses divisions sociales, ses systèmes de punition / répression / récompense, l'organisation de la surveillance et, finalement, une description de géographie sociale que n'aurait pas reniée Élisée Reclus.

J'ai découvert « Le Roi et l'Oiseau » en lisant cette analyse d'urbanisme, ou d'architecture de la ville, de Louis Moulin, « “Le Roi et l’Oiseau”, ma première leçon d’urbanisme ». Une lecture que je conseille à la fois à ceux qui s'interrogent sur la structure d'une ville ou l'organisation d'un territoire, avec ses différenciations sociales, ses zones de déclassement et ses zones monumentales qui marquent l'exercice du pouvoir comme à ceux qui sont sensibles aux inégalités, aux conditions sociales et aux luttes politiques et côtoient tous ces effets symboliques de la puissance et de la déchéance.